DeS bonHeurS SimpliSsimes

Je signe enfin mon CDI et je veux fêter ça. Mais c’est avec lui que j’organise la célébration. Je l’invite au resto. Une super soirée qui se termine chez lui ! L’attraction est trop forte. J’aurais du laisser passer plus de temps avant de me retrouver seule avec lui !! On s’embrasse, et c’est tellement bon ! Il me demande de rester comme ça. On passe du temps ensemble, mais pas de question, pas de curiosité. Ça me va !

Novembre 2010 : Sa date de départ est fixée. Il s’en ira le 15 novembre. Il ne nous restait que 3 semaines. D’habitude il est taquin avec moi, mais là le moindre jeu me vexait. J’étais stressée, comme poursuivie par le temps. Il fallait que je sois près de lui jusqu’au 15. Mais il était très occupé et indisponible. Un jour, il me « convoque » dans les vestiaires de la société. Tout petit vestibule où on se cachait parfois. On papote un peu, il me sent triste. Il me dit qu’il a un cadeau pour moi : une bague. Mais pas n’importe laquelle, c’est l’alliance de sa sœur. J’aime ce cadeau, il est parfait ! C’est symbolique et tellement important pour moi. Je ne la quitterai jamais !

Le 11 novembre, on décide de passer la journée ensemble. C’est un jeudi. J’aime ces moments où on est sur la même longueur d’onde. On peut parler de tout et rire de tout.

On passe une super journée. Il m’avoue qu’il aurait aimé me connaître mieux. Mais d’un autre côté il fait tout pour me faire comprendre que rien d’exceptionnel ne s’est passé entre nous. J’aimerais également pensé ça, pour que ma fierté s’en tire mieux. Mais mon cœur s’est réveillé et a décidé de ne me laisser aucun répit et de piétiner mon orgueil au passage.

Le lendemain matin au réveil, j’ai les larmes aux yeux. Il projette de se réinstaller avec son ex. Alors j’ai compris que ce serait la dernière fois que je le verrais et que je le tiendrais dans mes bras. Il m’accompagne au boulot. Un dernier baiser dans la rue. POINT FINAL…

Wow, qu’est-ce qui a bien pu lui arriver dans le passé pour être autant ému par ces mots ? A mon retour de Paris je l’invite chez ma sœur. On est seul. Il me fait plusieurs aveux qui pourraient, d’après lui, changer mon regard. Rien ne change. Il pense ne pas me mériter, mais je ne comprends même pas comment il peut penser une chose pareille. Cette soirée a complètement changé nos rapports. Il me fait à son tour confiance et nos liens se renforcent.

 En me parlant de ce qui est fragile en lui, il m’a rendue complètement amoureuse ! Je n’ai pas eu ce qu’on peut appeler une vie facile, mais il y a beaucoup de bonheur autour de moi et je m’en nourris. J’arrive toujours à rester positive et souriante, à croire que les choses ne sont faites que pour s’arranger et qu’il faut en tirer le meilleur. J’ai décidé de lui rendre les choses faciles et heureuses. Je voulais qu’il parte en se disant que les choses iront forcément bien pour lui. Je voulais (veux) qu’il m’associe au bonheur.

Mais tout ça, c’est tellement difficile quand votre homme est overbooké et qu’il a la tête ailleurs. A Nantes, plus précisément ! Des tas de sujets sont devenus tabous, à tel point que pour ne pas en parler il m’a posé un lapin un soir à 23h30 sous prétexte qu’il était perdu. En larmes, j’ai rompu avec lui. Je ne supporte pas de me sentir rabaissée, ça me fait trop mal. Je me sens très forte mais aussi très fragile avec lui !

Il était temps pour moi de m’éloigner. 2 jours après la rupture, on se voyait au boulot comme avant. Nos petits moments autour d’un café dégueux étaient restés intacts. On rigole beaucoup. Je le fais rire surtout. C’est mieux comme ça.

Le lendemain, il arrive au bureau et là j’ai compris ce qui m’empêchait de réfléchir correctement quand je suis prêt de lui : son regard ! Il est entré avec un sourire jusqu’aux oreilles et en me fixant MOI ! Et personne d’autres. J’ai l’impression qu’il aime vraiment être prêt de moi et que je lui remonte le moral. Je lui rends son sourire avec presque autant d’intensité que le sien. On décide de se voir le soir même. On s’embrasse. Ça n’est donc pas fini. Il m’a prise au mot : on continue…après je gère, voilà le deal ! Je n’ai même pas peur ! J’ai même hâte de partager tous ces moments avec lui. 

Prêt de lui je me sens forte, rien ne me fait peur, même pas de souffrir. J’ai beaucoup pensé que mon attachement était du au fait que je lui plaisais et que je ne retrouverai personne après lui. Il s’avère que je ne me sens pas dépendante de ma relation. Et celle-ci a été mise à mal durant les semaines qui ont suivi.

Octobre 2010 : Je pars à Paris voir une amie. Elle a eu un bébé toute seule et fête bientôt ses 30 ans. Elle est un peu paniquée et on a besoin de se voir toutes les 2. J’en parle à mon chéri et il joue l’indifférent. Je pars donc sans l’appeler avant.

 Il m’appelle le soir avec une petite touche de vexation

1) je ne l’ai pas appelé avant;

2) c’est la ville où vit mon ex ;

3) je ne lui ai pas proposé de venir.

Et là je lui ai expliqué les choses que j’avais au fond de moi et ce que je pense de lui. En bref, il n’a rien à craindre et je ne fais pas semblant. Il est ému, j’entends des sanglots dans sa voix...

J’ai tout de suite pensé au sexe ! Cette relation est absurde : il veut coucher avec moi et je ne pourrais jamais m’offrir à lui car il ne veut pas se marier. Nous avons donc un mur immense qui nous empêche d’être ensemble. Mais ça n’est pas du tout la raison de sa rupture : il a peur que je souffre ! Plus on passera du temps ensemble, plus on s’attachera et plus le départ sera difficile. Ça se tient, mais je lui ai garanti que j’étais capable de gérer la situation et que je voulais rester avec lui jusqu’à son départ !

 Allô ! Allô ! Y a-t-il un cerveau à l’intérieur de ce corps ? Gérer ? Qui peut gérer ça ? Qui peut choisir d’être amoureux ou pas ????

Pourquoi on ne nous apprend pas ça à l’école ? Gérer nos émotions. Tiens, ça c’est une idée ! Mais quelle maladie a bien pu infecter mon petit corps et a détruit quelques facultés intellectuelles au passage ! Je ne me suis même pas aperçue de l’énormité de ce que je venais de dire. Je ne suis qu’une idiote inexpérimentée qui s’est accrochée au seul homme avec qui elle ne devait pas être ! Revenir en arrière ça n’existe pas.

C’est ce qui s’appelle faire le grand saut…mais sans filet.

Au lieu de paniquer, j’ai attendu mon instant favori pour réfléchir : mon lit ! Sauf qu’à cette époque je n’avais pas de lit, je dormais sur le canapé de ma sœur avec laquelle j’ai démarré une colocation faite de haut et de bas ! Difficile donc de se mettre au clair. Je n’ai envie de demander conseil à personne. Je suis la seule à devoir trouver une solution pour « gérer » la situation. Bref, pour le plan, on verra ce weekend, là j’ai trop sommeil !

Le matin il me ramène chez moi. Lundi il part à Nantes pour une semaine. C’est concret. Je ne sais pas combien de temps il me reste avec lui mais j’ai bien l’intention de le vivre à fond !

 Je passe mon dimanche à dormir. Quelques textos échangés dans la journée m’ont confirmée qu’il tenait à moi. Je le vois lundi matin avant son départ. Il est passé au bureau pour récupérer des papiers. On s’embrasse en salle de pause. Nos baisers sont tellement doux. Je me rends compte qu’il me regarde quand il m’embrasse. VOYEUR !

Pendant toute cette semaine, une angoisse me prend ! C’est un homme archi indépendant, il ne dit rien et ne raconte rien. Il faut lui poser des questions, mais pas trop non plus. En gros le dialogue est limité. Je le sens distant et j’ai peur. Ses projets sont plus concrets que je ne le pensais. Comme s’il était déjà là-bas. Sa semaine ne se passe pas bien mais il n’a pas envie d’en parler. Je n’arrive pas à me contrôler c’est plus fort que moi, et pourtant je parviens à lui laisser de l’espace. Il me racontera tout à son retour.

L’arnaque du siècle, je me sens trahie !!! Je viens d’une famille où du moment que quelque chose est dite elle est officielle. Donc la parole a une valeur inestimable. Dès son retour je n’ai pas eu un moment seule avec lui comme il me l’avait promis. Le weekend je reçois une invitation MSN d’une personne que je ne connais pas. Je refuse l’invitation. Dimanche j’essaie de l’appeler il me dit qu’il ne peut pas me voir car il doit aller chez ses parents. Je n’aurais pas les anecdotes à chaud et de toute évidence il n’a pas très envie de me voir. Ça me rend triste.

 Fin d’après-midi, il me demande si quelqu’un est entré en contact avec moi sur MSN : il s’agit en fait de son ex qui veut à tout prix le reconquérir et s’est mis en tête de me raconter n’importe quoi sur lui !!! Je n’aime pas ces histoires et vois d’un très mauvais œil qu’il soit encore en contact avec elle. Mais je ne lui montre pas. Ça le regarde et je préfère lui faire confiance. Il me demande de ne pas accepter son invitation (non mais !!!).

Le lendemain, on prend un café au boulot, il ne me raconte rien ! Comme si cette semaine ne s’était jamais passée. Je bouillonne et je suis vexée qu’il ne veuille pas partager ça avec moi. Après tout ça me regarde aussi, plus tôt il partira, plus tôt je devrais m’en éloigner. Il me dit qu’il veut arrêter. 

La soirée se passe très bien, je me sens très à l’aise avec lui, même un peu trop ! Je parle beaucoup, et lui n’est pas très bavard. Il est très réservé. On dirait qu’il cache des choses. Il me propose d’aller chez lui : je me sens super angoissée ! Je ne couche pas avec des garçons : abstinence avant le mariage. Je lui en ai fait part durant la soirée et il n’avait pas l’air choqué. Il le sait, il n’y a donc aucune raison de craindre qu’il tente un rapport intime. J’avais tout simplement peur que ça gâche toute cette jolie soirée. Mais d’un autre côté je ne voulais pas le quitter. Je me sentais très bien et en même temps très bizarre. Dehors il faisait froid et il était tard, j’ai donc accepté.

Il s’excuse pour le désordre et me parle de sa colocation « temporaire » avec son cousin. Il préfère largement vivre seul. Il a un rythme décalé et il se couche très tard. Pas facile pour lui car il travaille beaucoup.

J’ai envie de le prendre dans mes bras.

Il émanait de lui tellement de douceur. On s’assied devant la TV son truc favori après le boulot. On discute de tout et de rien. Je sens qu’il ne m’écoute plus. Je suis mal à l’aise car j’ai l’impression de trop parler. : Il me dit qu’il a envie de m’embrasser.  AH!?  Moi je ne sais pas si j’en ai envie. J’ai peur qu’il soit déçu. Ça fait tellement longtemps que je n’ai pas embrassé un garçon.

Je lui lance donc un défi « d’après toi est-ce qu’on va s’embrasser ce soir ou pas ? ». Je voulais savoir ce qu’il pensait de moi. Il ne sait pas quoi répondre, je vois qu’il a très envie de m’embrasser...et c’est tout !

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Papillons qui volent à 100 à l’heure dans tout mon corps. Voilà ce que j’ai ressenti pendant ce premier baiser ! C’est la première fois, la toute première fois que je ressens ça ! Waw ! Il m’a attrapé avec tellement de fougue et m’a fait basculée contre son corps.

Et c’est juste une soirée très agréable avec lui et un baiser échangé sur son canapé pas du tout confortable ! Mon Dieu qu’est-ce qui m’arrive ? Je perds complètement la notion de moi. C’est l’inconnu total. On passe le reste de la nuit à se câliner. Bien que ce soit inédit et très difficile pour lui il respecte totalement mon abstinence. 

On se recroise tous les jours et je commence à l’observer : il sent bon, a une voix douce à peine audible et il s’habille bien. 3 points sensibles pour moi. Mais pourtant je ne suis pas intéressée ou du moins je n’y réfléchis pas. C’est un garçon agréable mais je ne songe même pas une seule seconde devoir l’intéresser.

 Fin aout, la personne que je remplace est de retour de congés. J’ai finalement accepté l’embauche que l’on m’a proposée à quelques jours de mon arrivée, consciente que j’avais besoin de gagner de l’argent et que j'allais évoluer. Tant pis pour la Fac, je reprendrai dans quelques années. Je croise le garçon poli à la machine à café ! Celle-ci est en panne et il faut une carte pour se servir alors je lui propose la mienne. Plus tard, à mon poste je trouve un post-it avec un numéro de téléphone et un prénom. Je le prends mais n’appelle jamais.

Une semaine plus tard il me relance : pourquoi je n’ai pas appelé ? Je ne sais pas quoi répondre. Je lui envoie un message et on commence à faire connaissance : texto + chat ! Sa toute première question « parle-moi de toi ! » : j’ai adoré. Rien de plus. Ça dure 2 semaines. Au boulot on continue à se serrer la main comme si on ne se connaissait que vaguement, je préfère le voir en dehors du boulot.

On se retrouve un samedi soir. Quand il vient me chercher j’apprends qu’il a travaillé le matin et que son cousin travaille aussi au même endroit que nous. Qu’il a passé l’après-midi chez ses parents et les a déposés chez sa sœur : il est donc attaché à sa famille et très travailleur.

J’ai des doutes sur lui, je ne sais pas ce qu’il veut de moi : ça ne peut pas être physique ! Il m’apprend qu’il va partir vivre à Nantes ! Tout est devenu clair, nous aurons une petite amourette ensemble. J’étais super flattée d’être la dernière femme qu’il aurait eue à Lyon !!! Je lui ai proposé de ne pas se prendre la tête et de vivre les choses comme elles arriveront à nous. 

Desree - You Gotta Be

China Moses Etre Là Bas

Finalement début juillet je perds mon emploi. Je ne me démonte pas et retrouve une mission grâce à ma meilleure amie qui travaille dans une agence intérim. Le poste est encore moins intéressant que le précédent, mais je serais mieux payée. J’y vais et là tout va changer !!!

 Juillet 2010 : les bureaux sont archi sales, c’est loin de chez moi et ce métier ne m’intéresse pas. Mais ! Dès que j’arrive sur mon lieu de travail, les gens sont impressionnés par mon sourire ! Celui que j’avais perdu depuis plus d’1 an. Il est revenu ! L’ambiance est extra, les gens me font rire. Je me fais draguée à longueur de journée. C’est très superficiel, mais super bénéfique. Ça me fait tellement de bien. Je ne songe pas une seule seconde à rencontrer un homme ici. Et pourtant…

 Un jeune homme rentre dans l’open space pour saluer tout le monde. Il travaille sur le quai marchandise, mais comme il est poli il monte nous dire bonjour. Il me serre la main et me sourit d’un air interrogateur. Je trouve ça marrant l’effet de nouveauté. Vous arrivez dans un lieu où tout le monde se connait et se côtoie et vous devenez le centre de tous les intérêts. Comme si vous perturbiez le cours de leurs vies au boulot !

Aout 2010 : Ce boulot me fatigue : les journées sont longues et ennuyeuses. J’ai toujours été une fille douée pour le travail, j’apprends très vite et j’ai besoin d’évolution. Ce jour la particulièrement, le taf m’horripile.  En plus, on finit plus tard que d’habitude. Je vais prendre mon bus en ronchonnant de l’intérieur. Ça ira mieux demain ! J’attends le bus pendant 20 min. Le quartier est mal fréquenté, les derniers partis ne s’arrête jamais pour me ramener au métro ! Quelle bande de goujats CONS. Et là, je sursaute ! C’est le garçon de l’autre jour, celui qui est poli ! Il est passé en voiture devant moi, s’est arrêté et a marché pour me proposer de me ramener. J’en suis flattée et j’accepte. Il a rattrapé ma journée de crottes ! Je me rends compte qu’il est super mignon. Il me parle très vaguement de lui car le métro est à 5min. Je le remercie et m’en vais. Ça existe encore les mecs gentils ?!!?